Site logo

Adopter un animal supplémentaire

Vous ĂȘtes dĂ©jĂ  l’heureux propriĂ©taire d’un chat, d’un chien, d’un lapin, ou autres et souhaitez acquĂ©rir un autre animal ? Cela est possible mais afin de permettre une bonne harmonie dans le groupe, quelques Ă©tapes sont indispensables, notamment pour Ă©viter au maximum le stress et les accidents.

La venue d’un nouveau membre dans le foyer doit toujours ĂȘtre prĂ©parĂ©e. Chaque individu, humain comme animal doit l’accepter et trouver sa place dans le nouveau foyer.

Quelles sont les procédures à mettre en place ?

Quels risques encourez-vous en cas d’adoption au sein d’un foyer incluant d’autres animaux ?

Combien de temps l’adaptation prend-elle ?

Chaque individu, peu importe son espÚce, est unique, a son propre tempérament et des habitudes bien différentes et plus ou moins ancrées.

L’intĂ©gration d’un nouvel animal dans le domicile dĂ©pendra des affinitĂ©s intra et inter espĂšces de chaque membre, de leurs capacitĂ©s d’adaptation et du caractĂšre de chacun.
Dans tous les cas, l’arrivĂ©e du nouvel animal devra ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par Ă©tape pour permettre une habituation progressive et Ă©viter des situations anxiogĂšnes qui pourraient ĂȘtre Ă  l’origine d’agressivitĂ© voire de dĂ©cĂšs, notamment pour les lapins, trĂšs sujets aux crises cardiaques.
 
Avant tout achat ou adoption, demandez conseil au vendeur, renseignez-vous sur l’espĂšce et la race, sa capacitĂ© Ă  cohabiter avec autrui, son passif en cas d’individu adulte et Ă©ventuellement le caractĂšre de l’animal choisi (tĂ©mĂ©raire, timide, anxieux, avenant, curieux, etc.).
 

Tous ces Ă©lĂ©ments vous donneront des informations essentielles sur le potentiel d’acclimatation de votre nouveau compagnon avec votre / vos animal(aux) du foyer.

Gardez Ă©galement Ă  l’esprit que plus un individu est jeune, plus il s’habituera facilement Ă  la cohabitation avec les autres.
 

Ainsi, un animal ayant rĂ©guliĂšrement rencontrĂ© des congĂ©nĂšres ou d’autres espĂšces Ă  domicile ou non, sera plus clĂ©ment Ă  partager son foyer qu’un individu ne connaissant pas d’autres animaux.

Le processus d’habituation

Une fois cette dĂ©marche accomplie et le profil le plus adaptĂ© trouvĂ©, voici les Ă©tapes d’intĂ©gration Ă  favoriser, dans l’ordre indiquĂ© :

Si possible, quelques jours avant l’arrivĂ©e du nouvel animal au foyer, dĂ©poser au vendeur un tissu ayant trainĂ© Ă  votre domicile et disposant des odeurs de tous les individus pour que le nouvel animal puisse s’habituer olfactivement Ă  son futur environnement.

ProcĂ©der de mĂȘme en laissant un vieux vĂȘtement chez le vendeur pour y intĂ©grer l’odeur de l’arrivant puis rĂ©cupĂ©rez le pour l’accommodation olfactive de votre / vos animal(aux) actuel(s).

A l’arrivĂ©e, enfermez vos compagnons dans une piĂšce loin de l’entrĂ©e, et sans possibilitĂ© de contact visuel. Laissez le nouveau membre dĂ©couvrir les lieux, renifler les odeurs, s’immiscer dans tous les coins, Ă  son rythme, en vous tenant Ă  distance et sans le dĂ©ranger dans sa dĂ©couverte, tout en le surveillant pour Ă©viter tout incident.

Une fois le tour effectuĂ© et l’animal montrant des signes de fatigue et / ou d’inintĂ©rĂȘt, placez le dans une piĂšce fermĂ©e, avec son panier ou sa cage selon l’espĂšce, de l’eau et un peu de nourriture et restez Ă  ses cĂŽtĂ©s. Laissez durant ce temps de repos le / les autre(s) animal(aux) sortir dans la piĂšce Ă  vivre.

ProcĂ©dez Ă  cet Ă©change d’espaces pendant plusieurs jours, chacun prenant doucement des informations olfactives.

Lorsque chacun est Ă  l’aise dans ce nouvel espace d’odeurs partagĂ© (en gĂ©nĂ©ral au bout de quelques jours), et que le nouvel animal vous fait confiance (qu’il vous approche rĂ©guliĂšrement, se laisse caresser sans montrer de signe de stress), procĂ©der Ă  une approche visuelle, sans possibilitĂ© de contact direct, si possible Ă  travers une baie vitrĂ©e ou Ă  dĂ©faut d’un parc fermĂ© ou encore d’une installation temporaire en plexiglas. Attention, pas de barriĂšres, outil qui augmente l’agressivitĂ©, notamment chez le chien, et permet des coups de pattes voire de crocs. Chaque animal doit se trouver de part et d’autres de cette frontiĂšre, dĂ©tachĂ© et libre de ses mouvements. Restez Ă  proximitĂ© et cessez l’activitĂ© en cas de montĂ©e en tension.

RĂ©itĂ©rer cette Ă©tape autant de fois que possible chaque jour, jusqu’Ă  obtention d’animaux sereins, pouvant s’allonger l’un en face de l’autre sans anxiĂ©tĂ©. AprĂšs plusieurs essais systĂ©matiquement fluctuants, vous pouvez passer Ă  la suite.

Laissez cette fois les animaux dans la mĂȘme piĂšce, en libertĂ©, sans forcer le contact. Analysez leur dĂ©placement, les signaux envoyĂ©s (vocalises, postures du corps et de la tĂȘte, allure, fuite ou regards persistants) et dĂ©duisez en leur position Ă©motionnelle (signaux d’agressivitĂ©, de peur, de domination, de jeux ou d’amitiĂ©), propres Ă  chaque espĂšce. Si possible, filmez chaque individu pour ensuite pouvoir regarder Ă  nouveau les attitudes prĂ©cises au ralenti, cela vous donnera des Ă©lĂ©ments fondamentaux.

RĂ©itĂ©rez ces expĂ©riences en empĂȘchant systĂ©matiquement l’approche si l’un des animaux n’est pas Ă  l’aise ou semble agressif. Soyez toujours prĂ©sent et trĂšs attentif afin d’Ă©viter toute altercation. Supprimez au maximum les endroits Ă©troits afin d’Ă©viter de ne pas pouvoir intervenir en cas d’incident. Si l’un des individus s’enfuit, cesser l’exercice et reprendre plus tard. Si tout se passe bien, laissez les interagir sans intervenir.

Une fois que toutes les interactions se dĂ©roulent sereinement, qu’aucun signe d’agressivitĂ© n’est Ă  dĂ©plorer, PENDANT PLUSIEURS JOURS d’affilĂ©, vous pourrez laisser les animaux seuls sans humains dans une piĂšce assez grande tout en surveillant discrĂštement pour intervenir en cas de tension. RĂ©pĂ©tez cela pendant environ une semaine.

Si toutes ces Ă©tapes sont validĂ©es, l’intĂ©gration est terminĂ©e et vous pouvez laisser les animaux ensemble sans surveillance.

 

A chaque Ă©tape, faĂźtes l’intermĂ©diaire : agressivitĂ©, refus de contact, signaux intra espĂšce ou incomprĂ©hension des codes de l’autre. Intervenez pour sĂ©parer les animaux si un de ces cas survient, avant une Ă©ventuelle attaque.

 

Concernant un chien et un chat, il est recommandĂ© de rĂ©aliser cette Ă©tape le chien attachĂ© afin de laisser le temps au fĂ©lin de s’approcher Ă  son rythme et d’Ă©viter des contacts avec trop d’entrain notamment chez les chiens trĂšs joueurs ou un peu bruts.

 

Pour la rencontre de deux chiens, prĂ©fĂ©rez une toute premiĂšre rencontre en extĂ©rieur (dans la rue et non pas dans le jardin), avant la premiĂšre entrĂ©e au domicile du nouveau compagnon. Laissez les chiens en longe afin qu’ils puissent se sentir et communiquer sereinement. Puis procĂ©dez ensuite aux Ă©tapes comme indiquĂ©es ci-dessus.

 

En cas de doute sur les rĂ©actions, muselez chacun et restez vigilant et dĂ©tendu afin de ne pas ĂȘtre Ă  l’origine de bagarres liĂ©es Ă  vos Ă©motions.

 

Favorisez au maximum des balades en extĂ©rieur en commun pour accĂ©lĂ©rer l’habituation et la bonne entente.

RĂšgles et vigilance

Lorsque la cohabitation dĂ©finitive est mise en place et que vous pouvez laisser les animaux ensemble sans surveillance, gardez toujours Ă  l’esprit certaines rĂšgles Ă  respecter dans tous les cas, pour Ă©viter de causer des tensions.
 
Le sujet le plus important est celui de la protection de ressources, c’est Ă  dire le refus de partager certaines choses avec autrui, comme la nourriture, les jouets, des objets quelconques ou mĂȘme les maĂźtres.
 

Si un des animaux a ce trouble de comportement, il convient bien Ă©videmment de le traiter afin qu’il disparaisse mais surtout de ne pas laisser les objets protĂ©gĂ©s sans surveillance.

 Les chats par exemple sont une espĂšce territoriale. Parfois, ils acceptent de partager leur environnement mais cela pourra ĂȘtre plus contraignant pour certains. Dans ce cas, mettez en place des zones dĂ©limitĂ©es pour chacun.
 
 
Les chiens peuvent dĂ©fendre des ressources jusqu’Ă  arriver Ă  la morsure. Il convient donc de bien connaĂźtre son compagnon pour ne pas lui laisser Ă  disposition des Ă©lĂ©ments protĂ©gĂ©s et apprendre Ă©galement aux autres Ă  respecter ces derniers et comprendre qu’ils ne lui appartiennent pas.
 
DeuxiĂšme point : dans l’environnement d’un foyer, toutes les espĂšces n’ont pas les mĂȘmes droits et obligations. Il convient donc d’instaurer des rĂšgles bien prĂ©cises pour chacun (si possible le plus proche pour tout le monde) et d’ĂȘtre trĂšs stricte sur leur bon respect sans ne jamais accepter d’exception.

Par exemple l’accĂšs aux chambres et au canapĂ©, les entrĂ©es et sorties, le respect d’autrui, etc.

Enfin, il est fondamental de passer autant de temps avec chaque animal, pour ne pas provoquer de conflits d’intĂ©rĂȘt et ne pas ĂȘtre Ă  l’origine d’un mal-ĂȘtre, notamment pour les chiens qui ont besoin de plus d’interactions avec ses humains qu’un lapin ou tout autre NAC.

Ainsi, si vous adoptez un niĂšme chien, apprenez lui Ă  ne pas ĂȘtre Ă  l’origine des contacts avec vous, passez du temps avec lui lorsque vous l’avez dĂ©cidĂ© (et non pas l’inverse) et faĂźtes de mĂȘme avec les autres.
 
Bien Ă©videmment, respectez les moments de sommeil, d’exploration et de jeu avec les autres animaux du foyer.
 
Â